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FISH @ LE DIVAN DU MONDE (04.11.2013)

La découverte de nouveaux talents musicaux a beau être une activité incroyablement gratifiante, il faut bien avouer que même le plus radical des hipsters peut de temps à autre se prendre à soupirer vers les concert de têtes d’affiche, quitte à se morigéner durement après avoir cédé à ses coupables envies. Que celui qui n’a jamais senti un frisson d’émotion à l’écoute d’un Olympia, un Zénith ou un Parc de Prince (hérésie!) reprenant comme un seul fan les paroles d’un tube planétaire lui jette la première platine vinyle*. Même les plus purs et les plus nobles principes ne suffisent parfois pas à contenir les pulsions animales et grégaires tapies en chacun de nous, et lorsque les digues finissent par se rompre, on assiste souvent à des comportements que l’on n’aurait pas cru possible. Dans le cas qui nous occupe – la musique live, pour ceux qui ne suivent que d’un œil – la situation ressemble souvent à ça: après avoir bravement démontré son intransigeance à de multiples reprises, en allant applaudir des artistes à peu près inconnus dans des salles à peu près désertes, notre afficionado se dit qu’il a bien mérité de faire une pause dans son chemin de croix, et achète un billet pour un concert « grand public ». Ca lui fait mal et il a un peu honte, mais il se dit que ça lui permettra peut-être d’élargir son cercle de connaissance au delà de la poignée d’intégristes qu’il retrouve régulièrement au cours de ses sorties habituelles. Directioners, si vous entendez quelqu’un comparer vos idoles à un groupe de psyché-pop hongrois les 20 et 21 Juin prochains, montrez-vous compréhensifs** : il s’agira sans doute d’une de ces âmes en peine dont je viens de dresser le portrait, tâchant tant bien que mal de conserver sa santé mentale au milieu de l’hystérie collective.
Heureusement, il n’est pas toujours nécessaire d’en arriver à de telles extrémités pour étancher sa soif de communion de masse. Il existe des artistes qui fédèrent autour d’eux un public passionné, mais à échelle humaine, ce qui leur permet de se produire dans des salles de taille moyenne avec une ambiance digne des plus grandes scènes. Inutile de dire qu’il est plus que recommandé d’assister à leurs concerts quand on en a l’occasion, car le résultat est toujours, toujours, spectaculaire.

*: Le hipster ne se laisse pas lapider avec n’importe quoi, c’est bien connu.

**: Oui, je pars du principe qu’il y aura au moins un mec au Stade de France, et comme le masculin l’emporte dans la grammaire française…

Il y a tellement à dire sur le cas de FISH que je laisse à la discrétion des lecteurs ne connaissant ni d’Eve ni d’Adam le prodigue écossais le soin de combler cette impardonnable lacune par eux-mêmes. Dix jours avant que Marillion ne vienne jouer au Bataclan, l’iconique ex frontman de la formation se produisait donc sur les planches du Divan du Monde dans le cadre de la tournée The Moveable Feast Tour. La critique dithyrambique d’un fan anglais ayant assisté à un concert quelques mois auparavant finit de balayer les quelques réserves que je nourrissais quant à la capacité de Fish à défendre ses titres en live (un penchant assumé pour la boisson et une opération des cordes vocales en 2009 n’étant pas des facteurs très encourageants): comme j’avais attendu une journée entière que Bob Dylan vienne confirmer tout le mal qu’on disait de lui, et en connaissance de cause s’il vous plaît, je pouvais bien donner sa chance à une autre icône des temps jadis.

Bien avant l’ouverture des portes, prévues à 19h30, une foule compacte de trentenaires, quarantenaires et cinquantenaires patientait sur le trottoir gauche de la rue des Martyrs. Deux ans après son dernier passage par la capitale, la venue de Fish au Divan du Monde valait bien que l’on brave le crépuscule de Montmartre pour s’assurer d’une bonne place. Pour ma part, ayant découvert dans la file d’attente que ma GoPro avait trouvé le moyen de s’allumer malencontreusement au cours de la journée, épuisant de fait sa faible autonomie, je décidai de privilégier le confort à la proximité de la scène, et me rabattis sur un canapé au balcon (trop jeune pour jouer au groupie). En l’espace de quelques minutes, le peu que l’on pouvait distinguer de l’estrade à travers la rambarde en fer forgé disparut derrière une triple rangée de fans, ce qui réduisit le concert à une expérience purement auditive (rappel excepté). Quitte à adapter The Wall à la prestation de Fish, autant le faire confortablement engourdi sur les coussins d’un sofa plutôt que coincé entre une colonne en béton et une demi-douzaine d’adeptes vociférants*, non?

Même sans l’image, impossible de rater l’entrée en scène des protagonistes de la soirée, dont la longueur du set (plus de 2h20) les amena sur scène sur les coups de 20h. Pas de première partie donc, mais une immense clameur, première d’une longue série, au moment où le glorieux vétéran surgit des coulisses à la suite de ses musiciens. Le flot tranquille et les nappes de brumes autant que de claviers que de Perfume River eurent vite fait d’emporter le Divan du Monde en orbite autour de Piscum. Satisfaction: Fish avait toujours son bel organe, certes plus aussi leste que dans les années 80, mais encore capable d’incarner avec la justesse et l’émotion requises les textes ciselés du barde calédonien. À commencer par les classiques de l’ère Marillion, évidemment plébiscités par le public dès leurs premières notes. Le légendaire Script For A Jester’s Tear d’abord, entonné, partagé, propagé (siffloté même) par 500 fans en communion tout au long de ses dix minutes d’existence. Le tout aussi mythique He Knows You Know ensuite, judicieuse parenthèse insérée entre une longue séquence de morceaux du parcours solo de Fish et la présentation d’une partie de la suite musicale The High Wood (A Feast Of Consequences), inspirée par un séjour mémorable sur l’ancien champ de bataille de la Somme, sur les traces de ses deux grands-pères. Un roboratif medley regroupant Assassing, Fugazi et White Feather (entre autres) enfin, afin de terminer le set avec panache – blanc le panache, évidemment – et rendre un bref hommage à ce qui demeure encore aujourd’hui, et restera sûrement dans les mémoires, comme l’album le plus emblématique de Marillion, et donc de Fish: Misplaced Childhood. Hommage qui se poursuivit d’ailleurs lors du premier rappel avec l’interprétation de la pépite Freaks, merveille de  « face-B » telle que la quintette se plaisait à égrainer durant ses fastes années. Avec au bout du compte, ce verdict sans appel: vingt-cinq ans après avoir claqué la porte de son ancien groupe, Fish doit encore écrire un morceau de taille à éclipser, ou au moins à rivaliser avec, l’imposant héritage Marillion-esque. De la difficulté d’être à nouveau quand on a été…

Au delà de cette considération personnelle, certainement pas partagée par tous les Fisheads autour du globe, ce concert fut également l’occasion d’admirer le talent de showman d’un maître en la matière**. Même s’il est aujourd’hui beaucoup plus sage en matière cosmétique et capillaire, Fish demeure un frontman d’exception, capable d’hypnotiser son auditoire d’un bout à l’autre de sa performance. Toujours aussi prolixe qu’à ses débuts, il prit le temps de soumettre au public du Divan du Monde quelques longues anecdotes en introduction des morceaux majeurs de son set: tristesse devant la déchéance racoleuse de MTV lors d’une nuit de tournée dans un hôtel allemand***, inquiétude face à la multiplication des problèmes environnementaux et climatiques, récit de l’incroyable genèse de High Wood en 2011… Si un quart de siècle plus tôt, à Wembley, à l’Hammersmith Odeon et bien sûr à Lorelei (ainsi qu’à Lyon, s’il n’avait pas plu des cordes ce 16 Juillet 1987), Fish introduisait The Web, Forgotten Sons, White Russians et Garden Party à des dizaines de milliers de fans, ce furent cette fois All Loved Up, Blind To The Beautiful et Crucifix Corner qui bénéficièrent d’une entrée en matière particulièrement développée pour un auditoire certes plus réduit, mais tout aussi enthousiaste et réceptif.

Rappelé deux fois des coulisses après la fin de son set, Fish conclut la soirée par l’incontournable version acoustique de The Company, et promit à la salle de revenir à Paris l’année prochaine. Pas besoin d’être médium pour savoir que ce nouveau rendez-vous, s’il se tient réellement, rassemblera à nouveau des centaines de fans dans un esprit de fête, de communion et de commémoration de ces bonnes vieilles années 80, à l’époque où Marillion remplissait les stades et couronnait les charts avec son neo-prog rock poétique. Cette époque est révolue mais la page n’est toujours pas tournée, et ne le sera sans doute jamais, au moins pour les Fisheads dont je fais partie. There is no childhood end.

*: Auxquels je suis très reconnaissant d’avoir mis une ambiance de folie durant tout le concert d’ailleurs.

**: À noter que Fish arborait un T-Shirt à l’effigie de Jim Morrison, virtuose du crowd control devant l’éternel. Clin d’œil assumé ou coïncidence fortuite, à vous de voir.

***: Sachant que la magnifique Sugar Mice a été inspiré d’un épisode tout à fait semblable (dépression terminale dans un Holiday Inn), j’espère que cette soirée allemande bénéficiera également d’une adaptation musicale.

Setlist Fish:

1)Perfume River 2)Feast Of Consequences 3)Script For A Jester’s Tear (Marillion Cover) 4)Dark Star 5)All Loved Up 6)What Colour Is God? 7)Blind To The Beautiful 8)Mr 1470 9)He Knows You Know (M. C.) 10)Crucifix Corner 11)The Gathering 12)Thistle Alley 13)Assassing (M. C.)/Credo/Tongues/Assassing (M. C.)/Fugazi (M.C.)/A View From The Hill/White Feather (M.C.)

Rappel 1:

14)Freaks (M. C.) 15)Lucky

Rappel 2:

16)The Company

REBEKKA KARIJORD @ LE DIVAN DU MONDE (13.05.2013)

Petit à petit, ce blog musical, pensé à la base comme une antenne de propagande tout ce qu’il y a de plus généraliste, se transforme en tribune à la gloire de la musique Scandinave. Un simple regard à l’historique des articles (ou au nuage de tags si tu n’es qu’un simple lecteur ne bénéficiant pas de l’omniscience dont je dispose – merde, je suis chez moi après tout -) suffit à s’en convaincre: je me spécialise de plus en plus dans les mélodies venues du grand Nord de l’Europe, vaste contrée regorgeant de plus de fjords, geysers, bancs de morue et hardes de trolls que le reste du monde. Histoire d’ajouter une nouvelle pierre à ce cairn en pleine croissance, je ne pouvais faire autrement que me rendre ce lundi 13 Mai au Divan du Monde, afin d’assister au concert de deux représentantes de mon courant de prédilection, afin d’épingler ces deux nouveaux noms à mon tableau de chasse. Dit comme ça, l’approche fait un peu chasseur de Pokémons sur le retour (à mon âge en plus, ce n’est vraiment pas sérieux), mais le cœur à ses raisons que la raison ignore et que le porte-monnaie déteste. 

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Image à la Une

Rrrrrr…

Niché rue des Martyrs, surplombant l’espace où le boulevard de Rochechouart de jette dans celui de Clichy (ou l’inverse), le Divan du Monde mérite amplement son surnom de « plus petite des grandes salles ». Imaginez vous le Bataclan ou le Trianon reproduit à l’échelle du Nouveau Casino, et vous aurez une assez bonne idée de la configuration des lieux. Avec ses rideaux en imitation panthère et ses bustes de nègres typés XVIIIème siècle (peau noir charbon, lèvres rouge sang, air béahuri – sympa la contraction -, et corbeille de fruits sur la tête), l’endroit a une coloration un peu plus fantaisiste que la moyenne des salles parisiennes. Après tout, Pigalle n’est pas loin. En tout cas, il n’y avait sur place ni masse de divan, ni beaucoup de monde lorsque je suis arrivé (avec une avance confortable certes, mais je n’ai pas la taille ni l’appareil photo requis pour me permettre de débarquer à la dernière minute), juste trois spectateurs précoces essayant de tuer le temps accoudés au bar, où les deux barmen faisaient de leur mieux pour paraître occupés. La salle allait se remplir tranquillement pendant l’heure et demie suivante, sans jamais approcher le stade de remplissage maximal, et ce d’assez loin.

NoemiLa première partie échut à NOEMI (sans -e à la fin), accorte chanteuse accompagnée d’une clavier/choriste souriante, d’un batteur blanchi sous le harnais et d’une guirlande lumineuse allumée à mi-set. Une ouverture en français, placée sous le signe du légèrement grivois (après tout, Pigalle n’est pas loin, deuxième), à l’image du Je Ne Pense Qu’À Ca assez explicite délivré avec une fraîcheur mutine à un public poli mais peu concerné. Oscillant entre Lio et Emilie Simon, dont elle emprunta le chant maniéré sur quelques morceaux à la thématique un peu moins terre à terre, Noemi fit son temps avec un bonheur manifeste, qu’elle ne réussit malheureusement pas à transmettre à la salle. Première partie, ce sacerdoce.

Linnea Olsson 7'La seconde première partie (et oui) rencontra plus de succès auprès du public, sans doute parce qu’elle était beaucoup plus proche du thème de la soirée que l’acte précédent. Avouez qu’une violoncelliste suédoise, c’est assez proche d’une harpiste norvégienne tout de même. La violoncelliste en question répondait au nom de LINNEA OLSSON, et se présenta seule sur scène, accompagnée tout de même de son imposant instrument, dont la pointe vint se caler dans le trou de la ceinture attachée au pied de la chaise de notre soliste (ce genre de détail me marque, je n’y peux rien). Au programme, un masterclass de cordes de quarante minutes, qui vint apporter la preuve éclatante que le violoncelle est vraiment un p****n d’instrument rock indie, sans doute le meilleur de sa famille dans cet emploi (désolé Steve Wickham), de par sa capacité à produire aussi bien des basses moelleuses que des aigus cristallins. Pour ne rien gâcher, mademoiselle Olson, presque parfaitement francophone, se révéla posséder une voix à l’avenant, un goût musical irréprochable (Unfinished Sympathy au violoncelle, c’est tout de même vachement bien) et la pédale loop qui semble faire partie du kit remis à chaque musicien scandinave se piquant de tourner en solo (Jarle Bernhoft, Bjørn Berge…). Moments de grâce au Divan du Monde, et véritable coup de cœur pour dame Olson, ses What, ses Ah! et son Dinosaur. En attendant une nouvelle date parisienne, il est toujours possible de s’acclimater à cet univers musical si particulier par le biais d’un premier album (Ah!) disponible depuis quelques mois.

Setlist Linnea Olsson:

1)Ocean 2)Ah! 3)Giddy Up! 4)What 5)Summer 6)Unfinished Sympathy (Massive Attack Cover) 7)I Am Younger 8)Dinosaur

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Rebekka Karijord 19'Dès son arrivée sur scène, REBEKKA KARIJORD fit passer le Divan du Monde dans une autre atmosphère. Robe-tunique bleutée diaphane, mocassins pailletés, natte indienne et attrape-rêves carillon en guise de boucles d’oreilles, on était bien loin du bunad norvégien traditionnel (le 17 Mai approchait pourtant à grands pas au moment du concert). Du côté gauche de la scène, la harpe celtique qui attendait son heure sous la lumière tamisée des spots venait compléter un tableau proprement féérique. Rebekka Karijord est-elle une elfe? Le doute était permis, et la question n’a toujours pas pu être définitivement tranchée.

Accompagnée par trois musiciens, chargés de la (parfois trop) délicate mission de rendre sur scène les multiples chœurs (dont ceux d’une chorale de garçons – Jean Baptiste Monnier, sort de ces corps – ) parsemant l’album We Become Ourselves, Miss Karijord revenait à Paris après un passage à la Maroquinerie fin 2012 pour (re)présenter ce dernier sur scène, qui se tailla sans surprise la part du lion dans la setlist de la soirée. Débuté dans la douceur entêtante de Prayer et son mantra de percussions, le concert gagna doucement intensité dans le quart d’heure qui suivit, Rebekka et ses hommes présentant un inédit, Giant, dans la foulée de Save Yourself et Wear It Like A Crown. Linnea Olsson revint brièvement sur scène pour un Paperboy forcément exceptionnel, enchaîné sur la (seule) chanson garantie melancholy-free à 100% de la soirée*, Multicolored Hummingbird.

Rebekka Karijord 16'

Mais comme il ne faut pas abuser des choses heureuses, sous peine de sombrer dans le niais, cette brève éclaircie optimiste fut immédiatement balayée par un nouvel arrivage de spleen extraordinaire. You Make Me Real et son canon final, auquel le Divan du Monde fut sommé de participer, pour commencer, suivi de l’à peine plus léger Your Love, sans violons mais avec un généreux nappage de percussions (que voulez vous, c’est la mode), avant que l’insurpassable Ode To What Was Lost, qui aurait pu tout aussi bien s’appeler « Orage Soudain À Bodø le 23 Juin », d’après les confidences de making of de Rebekka, ne vienne clôturer les débats sous sa chape de plomb et de notes diablement cinématographique. Avec un certain sens de l’à propos, le rappel qui vint conclure pour de bon le concert fit honneur à la chanson titre de The Noble Art Of Letting Go, livrée comme il se doit dans sa version épurée piano-voix. Nous pouvions mourir heureux (une des interprétation possibles du morceau), ou en d’autres termes, quitter la salle sur un petit nuage. Aux dernières nouvelles, les macchabées ne font pas de concert.

*: Si l’Angleterre a un avantage comparatif dans le drap et le Portugal dans le vin, la Norvège semble quant à elle s’être spécialisée dans le doom and gloom. Ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre.

Setlist Rebekka Karijord:

1)Prayer 2)Save Yourself 3)Giant 4)Wear It Like A Crown 5)Oh Brother 6)Paperboy (avec Linnea Olsson) 7)Multicolored Hummingbird  8)You Make Me Real 9)Your Love 10)Ode To What Was Lost

Rappel:
11)
The Noble Art Of Letting Go

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Le lendemain de cette soirée fantastique (dans tous les sens du terme), Rebekka Karijord partait poursuivre sa tournée française à Strasbourg, avant de tomber en rade en plein arrière pays alsacien sur la route de Brighton et son Great Escape Festival. Un obscur problème de carburateur, ou peut-être une rupture de la courroie de suspension, à moins que ce n’est été le joint de culasse qui ait (encore) fait des siennes. Espérons que cette petite péripétie ne lui fera pas passer le goût de jouer en France dans le futur.
En sympathie avec les déboires de Rebekka, mon ancien laptop décida de se mettre en état de mort cérébral, ce qui me poussa finalement à exercer the noble art of letting go sur sa personne. Pas de sentiments. C’est donc depuis le clavier de ma nouvelle machine que je mets un point final à ce compte rendu, avec un léger retard d’un peu plus d’un mois. Entre temps, Junip a mis le feu au Trabendo, et j’ai pu tester pour vous Neil Young & Crazy Horse à Bercy pour 20 euros, mais ceci est une autre histoire…